- comble
- I.COMBLE. adject. des 2 genr. Il ne se dit proprement que Des mesures des choses sèches, comme le blé, le seigle, la farine, etc. et il n'est d'aucun usage en parlant De la mesure des choses liquides. Mesure comble. Boisseau, minot comble, tout comble.f♛/b] Figurément, en parlant Des crimes des pécheurs, on dit, que La mesure est comble, pour dire, que Leurs crimes sont montés jusqu'à l'excès, et qu'ils ont tout à craindre de la vengeance Divine. La même chose se dit Des fautes ou des torts multipliés.[b]II.COMBLE. s. mas. Ce qui peut tenir au-dessus des bords d'une mesure, d'un vaisseau déjà plein. Le comble d'un boisseau, d'un minot, d'une mesure. Il a donné cela pour le comble.Comble, signifie aussi Le faîte d'un bâtiment. Le comble de la maison. Maison abattue, ruinée de sond en comble.f♛/b] On dit figurément, qu'Un homme est ruiné, qu'on l'a ruiné de fond en comble, pour dire, qu'Il a perdu, ou qu'on lui a fait perdre tous ses biens, ou son crédit et son honneur, ou tout cela ensemble. On le dit aussi d'Une famille, d'une Ville, d'une Communauté, etc.[b]Comble, signifie figurément, Le dernier surcroît, le dernier point de quelque chose, particulièrement de l'honneur, de la joie, des désirs, de l'affliction et des maux. Parvenir, arriver au comble des honneurs, au comble de la fortune, au comble de ses désirs. Ce fut le comble de nos maux. Le comble de son affliction, de sa douleur.Pour comble. Façon de parler, qui signifie, Pour surcroît, et dont on se sert en diverses phrases par exagération. Il tomba malade, et pour comble de malheur, pour comble de disgrâce, il perdit peu de temps après tout son bien. Après avoir gagné la bataille, pour comble de gloire, il prit le Général ennemi prisonnier.
Dictionnaire de l'Académie Française 1798. 1798.